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Une Française à New York

2 avril 2008

la lumière de NYC

75406577 Quand on part vivre un certain temps dans un endroit aussi marquant que NYC, on n'en revient jamais complètement indemne. Je n'envisageais pas de faire ma vie là-bas, mais NYC sera toujours chez moi et j'aurai toujours une profonde nostalgie à l'évocation de cette ville.

Parmi les éléments typiquement new-yorkais qui me manquent, il y a la lumière. Je n'avais jamais vécu dans un endroit possédant une telle lumière. Car à NYC, il fait presque toujours beau ; les dépressions ne sont pas suivies de longues traînes nuageuses comme en France (il suffit de regarder une mappe-monde pour comprendre en partie pourquoi les climats sont très différents), le soleil revient presque immédiatement. Et la configuration de la ville, avec ses immeubles tout de verre vêtus, rend cette lumière encore plus particulière. J'ai fait une vraie cure de lumière pendant mon séjour ; cela dit, les conditions de vie étant parfois dures, cette cure était bien nécessaire ! Mais j'ai développé une sorte d'addiction à cette lumière et aujourd'hui, après presque 6 mois, je suis sérieusement en manque !

J'ai été très heureuse en décembre dernier, pendant ces deux ou trois semaines où il a fait très beau et très froid. Aussi bien en ville à Lille qu'en pleine campagne dans la Nièvre, j'ai savouré chaque instant et chaque lumen reçu. Mais aujourd'hui, alors que nous sommes déjà en avril et que le printemps se fait sérieusement désirer, je ne supporte plus la grisaille ambiante et je n'ai qu'une idée... repartir faire une cure de lumière à NYC !

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31 janvier 2008

ID please

200287686_001 Nous avons tous entendu parler récemment de ces deux lycéennes qui, pour fêter un anniversaire, sont allées se saoûler à la vodka dans un bar à 8h de matin, avant de sombrer dans le coma éthylique en classe. La question qui se pose est : les cafetiers doivent-ils moralement demander aux jeunes de prouver leur majorité, et refuser de leur servir de l'alcool, voire leur interdire l'accès à l'établissement s'ils sont mineurs ?

Aux USA, la question ne se pose plus depuis longtemps. Là-bas, pas question de sortir le soir sans une pièce d'identité sur soi, les soirs de week-end de gros types barraqués filtrent l'entrée des bars. Pas la peine de minauder, on ne badine pas avec la loi : si vous n'avez pas de moyen de prouver que vous avez plus de 21 ans (l'âge de la majorité aux USA), vous restez dehors. C'est que le tenancier du bar risque très gros ! Et pour ne pas risquer de se faire accuser de discrimination ou de faire une erreur de jugement, c'est simple : tout-le-monde doit présenter son ID... même ceux qui affichent sans équivoque leurs 35 ans passés ! La première fois, cela surprend. Mais soyons honnêtes, mesdames... cela flatte, aussi ! Surtout si le videur en question est mignon, avouez que la suspicion qui pèse sur vous, à savoir que vous avez peut-être 20 printemps ou moins, est fort agréable ! :o)

Idem normalement dans les supérettes qui proposent de la bière et un peu de vin : les agents de caisse doivent vous demander votre ID. En réalité cela arrive rarement, sauf si vous achetez une quantité importante d'alcool ou si vous avez l'air vraiment jeune. Ainsi je n'ai eu à prouver mon âge qu'une fois, alors que j'achetais de quoi offrir l'apéro pour mon anniversaire. Me regardant d'un ait franchement suspicieux, la caissière m'a demandé mon ID. Je lui ai présenté mon passeport. Ne trouvant pas la date qui lui convenait, elle a commencé à s'énerver un peu alors je lui ai montré les chiffres finissant par un 7 et un 9... là elle est devenue toute rouge et s'est excusée, très gênée car elle avait vraiment cru que j'étais mineure ! Bah, je ne vais quand même pas m'offusquer pour si peu ;o) Quant aux marchands de vin et alcool (puisque aux USA les magasin d'alimentation n'ont la licence que pour la bière, on achète le vin dans des boutiques spécialisées proposant un large choix et des conseils bienvenus), je les ai trouvés assez coulants : ils ne m'ont jamais rien demandé.

Donc pensez-y lors de votre prochaine virée outre-atlantique : gardez toujours une pièce d'identité justifiant de votre âge sur vous, sans quoi vous n'aurez pas la joie de goûter une frozen margharita dans un bar mexicain... et franchement, ce serait vraiment dommage ;o)

3 janvier 2008

les candidats républicains

754526_923496Je voulais vous faire le portrait de Rudy Giuliani qui il y a encore peu était le candidat républicain le plus populaire dans son camp. Je voulais vous parler de lui tout particulièrement parce que Giuliani n'est autre que l'ex-maire de NYC, celui qui a fait chuter la criminalité au taux le plus bas du pays et qui est considéré comme l'un des héros du 09.11 à égalité avec les pompiers. Seulement voilà, après les caucus qui se sont achevés hier, j'apprends que Giuliani a chuté dans les sondages, rattrapé par son libéralisme trop provocateur. Il faut dire que Mr Giuliani a commis par deux fois le péché, que dis-je, le crime de divorcer. Et, pire, ose avouer son amitié pour des individus homosexuels. Sans compter que, s'il se dit personnellement opposé à l'avortement, il estime que chaque femme devrait avoir le droit de décider elle-même de sa vie et de son avenir, ce qui lui vaut d'être traité d'assassin par les républicains les plus durs, ceux-là mêmes qui trouvent que Bush, lui, n'a rien d'un assassin quand il envoie les soldats américains tuer et se faire tuer en Irak. Donc pour Giuliani, a priori, ça a l'air un peu mort.
Le nouveau candidat chéri des partisans républicains s'appelle Mike Huckabee. C'est un pasteur baptiste de 52 ans, récemment gouverneur de l'Arkansas et désigné comme l'un des cinq meilleurs gouverneurs du pays. Certes, Huckabee a mis en place une couverture santé en faveur des enfants issus de milieux défavorisés, et a beaucoup contribué à la lutte contre l'obésité. Mais c'est aussi un ultra-conservateur qui milite pour la vente et le port d'armes et se bat contre le droit à l'avortement et contre les droits des homosexuels. Il y a quelques années il a même proposé une loi visant à parquer les séropositifs dans des camps pour les empêcher de propager la maladie. Il remet également en cause (comme beaucoup de chrétiens américains) la théorie de l'évolution de Darwin au profit de la théorie créationniste (eh oui, cela fait toujours un choc de l'apprendre mais dans une société dite avancée comme les USA, une grande partie de la population croit dur comme fer que le bon dieu a créé la terre en 6 jours !). C'est un chrétien qui veut mettre dieu et la foi encore plus au coeur de la politique, d'ailleurs son slogan de campagne est "famille, foi et liberté" (le terme de liberté, dans l'esprit des républicains, étant plutôt à entendre dans le sens de liberté économique et de liberté de consommation et de port d'arme).
Pour vous donner une idée en images du personnage, je vous propose de visionner son spot publicitaire de campagne qui met en scène Chuck Norris (vous savez, Walker Texas Ranger ou l'incarnation de la plouquitude américaine). Je vous laisse juger par vous-mêmes, cela se passe de commentaires.
Moi qui disais que même si le parti républicain passe, ce sera toujours un progrès après Bush, voilà que je n'en suis plus du tout sûre...

28 novembre 2007

les élection américaines

arton617_eb4e4L'année 2008 va être chargée aux Etats-Unis puisque vont se dérouler les élections présidentielles qui mettront fin au mandat de G. W. Bush. Mais qui lui succèdera ? D'après les journaux, jamais les pronostics n'ont été aussi incertains à un an de l'issue de l'élection.

Mais avant de parler des candidats, décryptons un peu le système électoral américain. Vous le savez, les américains n'élisent pas leur président au suffrage universel direct comme nous, mais par le biais de grands électeurs, un système qui a montré ses limites lors des dernières élections : je vous rappelle que G. W. Bush n'a pas été élu en 2000 par le peuple mais par trois juges... ce qui fout un coup dans l'aile de la démocratie ! En 2004, les choses étaient moins brouillées mais des problèmes de comptage (notamment en Ohio) semaient encore le trouble. Entre les cartes illisibles ou prêtant à confusion et les votes des expatriés envoyés par courrier et qui arrivent trois semaines après la proclamation des résultats, il y avait des choses à revoir. On aurait donc pu s'attendre à ce que le système soit remis en cause et modernisé, mais il est visiblement trop difficile à réformer... et la prochaine élection se déroulera, sauf erreur de ma part,   comme les précédentes. Espérons donc que le 15 décembre 2008, on n'aura pas droit à quatre annonces successives et contradictoires.
Je citais plus haut les bulletins envoyés de l'étranger, savez-vous à ce propos que les Américains ne connaissent pas le vote par procuration ? Tous mes interlocuteurs étaient étonnés au printemps dernier lorsque je leur expliquais avoir voté de la sorte.
Et puis précisons que les Américains ne votent pas seulement pour un président mais pour une liste incluant notamment un vice-président, contrairement à nous qui avons toujours la surprise du choix des membres du gouvernement, une fois le président élu.

Les élections américaines commencent avec un premier tour que l'on appelle les primaires, qui consiste en un vote du peuple pour désigner le candidat de chaque parti. Ce vote se fait état par état et donne lieu à toute une stratégie de campagne : en effet, bien qu'aujourd'hui les média apportent beaucoup en terme de communication, il est important de se rendre aux caucus (les assemblées des électeurs) pour se rendre populaire, et il est clair que chaque candidat doit faire des choix, ne pouvant aller faire campagne dans chacun des 50 états.
Selon les états, les primaires sont fermées ou non : lors de primaires fermées, il faut être inscrit au parti pour voter pour le candidat de ce parti, mais si les primaires sont ouvertes chacun peut voter pour le candidat de chaque parti ! Exactement comme si, bien que de tendance socialiste, vous votiez pour désigner le candidat de l'UMP.
Notons au passage que toutes les élections ont lieu des mardis. On désigne par SuperTuesday (supermardi) le jour où le plus de primaires se déroulent en même temps.
Une fois les primaires passées, il ne reste qu'un candidat par parti, et il est temps pour lui de désigner ses colistiers, particulièrement le vice-président qui doit apporter des votes au président, notamment auprès des nombreux américains qui déclarent n'être ni républicains ni démocratent et votent plus pour une personnalité que pour un parti.
En milieu de campagne, soit en juillet, ont lieu les grandes conventions de partis dont vous avez forcément vu des images à la télévision, ne serait-ce que les fameux lâchers de ballons tricolores. Au cours de sa convention le candidat est officiellement désigné par son parti, annonce son programme officiel, casse beaucoup de sucre sur le dos de son adversaire (vous savez qu'aux USA la publicité comparative est autorisée... cela ne concerne pas seulement les barils de lessive !), se fait soutenir par des personnalités médiatiques, le tout lors d'un grand show à l'américaine (le show de Sarkozy animé par Enrico Macias à Bercy, à côté, c'est de l'amateurisme).
Puis avec l'automne vient le temps des débats. Il est à noter que tout au long de ces campagnes, on n'a évidemment pas que deux partis candidats (républicain et démocrate), et pourtant seuls ces deux-là sont médiatisés, au point que les débats publics les plus importants ne sont organisés qu'entre eux deux ! Plusieurs débats ont lieu entre les candidats à la présidence, organisés selon les thématiques de campagne (un débat pour le social, un débat pour la politique étrangère, notamment les questions liées à la guerre...), ainsi qu'un débat entre les candidats à la vice-présidence.
Après les débats, les journaux annoncent leur soutien... ok, en France on sait bien que tel journal est plutôt de droite ou franchement de gauche, mais une certaine objectivité reste de mise. Aux USA, chaque grand journal annonce officiellement son soutien à l'un ou à l'autre des candidats ! Et comme là-bas la personnalité compte souvent plus que le parti, rien ne dit que tel journal soutiendra forcément tel candidat parce qu'il est de tel parti, cela se joue réellement sur la campagne et les retombées des débats.
Enfin, en novembre, chaque citoyen se rend aux urnes pour voter au suffrage indirect. Chaque état se voit allouer un certain nombre de grands électeurs selon sa population. Dans chaque état, le candidat qui arrive en tête raffle tous les grands électeurs : ainsi si le candidat alpha gagne un état avec disons 43% des voix (je vous rappelle qu'il n'y a pas seulement deux candidats, on peut donc très bien arriver en tête sans avoir la majorité pour autant), et que cet état a 17 grands électeurs, ces 17 grands électeurs voteront tous obligatoirement pour le candidat alpha. Ce système est censé permettre à chaque état d'être réellement représenté, de façon à ce que même un petit état ait son mot à dire dans l'élection. Mais la dérive, et c'est ce qui est arrivé en 2000, c'est que le résultat final de l'élection ne corresponde pas à la tendance populaire. Ainsi G. W. Bush avait certes la majorité des voix des grands électeurs, mais c'est Al Gore qui avait la majorité du vote populaire ! Si cette dramatique situation ne s'est pas reproduite en 2004 (de peu), rien ne dit que cela n'arrivera pas à nouveau.

Voilà, j'espère avoir été assez claire dans mes explications, et ne pas avoir commis d'erreur, mais le système électoral américain est si compliqué que certains Américains eux-mêmes ont du mal à en comprendre toutes les subtilités... Bientôt je vous parlerai plus en détail des candidats de 2008.

26 octobre 2007

toc toc... y a quelqu'un ??

Woua, nous voilà déjà le 26 octobre, un mois et demi que je suis rentrée en France et toujours pas de nouveau billet sur le blog... Merci d'être aussi nombreux à passer régulièrement, ça fait chaud au coeur !  Je n'oublie pas mes lecteurs, j'ai toujours plein de choses à vous raconter sur NYC. Tout simplement, je n'ai toujours pas internet... trop de choix tuant le choix, je ne savais pas me décider entre les différents FAI qui proposent tous, en gros, la même chose pour le même prix, et ont tous autant de plaintes de consommateurs sur le dos. Mais j'ai fini par trancher et je recevrai dans quelques jours ma boîte magique qui me permettra de revenir vous raconter mes aventures new-yorkaises !

J'ai constaté que je reçois beaucoup de commentaires, sur les billets parlant de produits de beauté, me demandant des échantillons, avec nom et adresse postale de la personne. Je suppose que c'est simplement une nouvelle forme de spam et que les adresses sont bidon, mais je le répète pour les plus naïfs : on ne laisse ni nom, ni numéro de téléphone, ni adresse postale, ni même adresse email, dans un commentaire !!! Je supprime évidemment ces commentaires, enfin quand je passe sur internet, quand j'y pense et quand j'ai le temps...

A bientôt !

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23 septembre 2007

Une française... en France

Voilà, NYC c'est fini.
Je voulais vous faire des adieux grandiloquents, sauf que j'ai encore plein de choses à vous raconter sur NYC et que j'ai eu très peu de temps à vous consacrer ces dernières semaines, donc ce blog va vivre encore un peu, le temps que je vous raconte mes trucs et mes anecdotes. Puis quand je vous aurai tout dit, je ne compte pas le fermer pour autant : j'espère que tout ce que j'aurai raconté ici servira encore à ceux qui projettent d'aller dans la grosse pomme américaine pour huit jours ou trois ans. Et puis je vais entamer une série de diaporamas-conférences, sillonner la France en bus pour me rendre de collège en collège puisque l'étude de NYC est au programme des classes de 3e. Bon OK, je vais peut-être aller dans un collège, mais c'est déjà pas mal, hein ;o)

Enfin pour l'instant, je suis plutôt revenue à l'âge de pierre : entendez par là que je n'ai pas internet (horreur et désespoir, c'est encore possible en 2007). Je vais donc devoir vous faire patienter encore quelques jours, jusqu'à ce que j'aie une maison et une connexion. Je vous dis donc à très bientôt !

PS : l'immobilier sur Lille, c'est une horreur en ce moment.

6 septembre 2007

burt's bees

107Même en vacances, je reste à l'affût d'une découverte intéressante. C'est donc en passant acheter du shampooing au CVS (drugstore américain) que je suis tombée sur la gamme de produits naturels Burt's Bees. Des produits 100% (ou presque) naturels, non testés sur animaux, aux emballages respectueux de l'environnement, des arguments qui me parlent évidemment. A l'origine de la marque, la rencontre entre Roxanne Quimby qui vit de petits boulots pour élever ses enfants et Burt le producteur de miel : Roxanne propose à Burt d'utiliser la cire de ses abeilles pour fabriquer des bougies ; c'est le début de Burt's Bees qui deviendra vite une petite entreprise de cosmétiques naturels à base de cire d'abeille. Toute l'histoire est racontée sur le site web.

J'ai donc testé quelques produits de la gamme : le baume pour les lèvres, produit phare, hydrate parfaitement les lèvres et laisse un délicieux goût de miel. Le shampooing ne m'a pas déclenché d'allergie pour l'instant, ce qui en fait le 3e shampooing que je supporte, c'est dire s'il est doux ! Les crèmes pour les pieds et les mains fondent sans laisser de film gras mais une douce odeur de miel et d'amande/banane/noix de coco/menthe... selon la crème utilisée et surtout, beaucoup de douceur. Quant au baume coloré pour les lèvres, c'est bien simple, je ne m'en sépare plus : il est juste parfait, les couleurs sont naturelles et discrètes, exactement ce qu'il faut pour un maquillage léger et naturel... et ne coûte que $4 le baton !
Leur conditionnement en kits permet d'avoir tous les produits d'une gamme (kit pour les pieds et mains, pour le corps, pour le voyage, pour le camping...) pour un prix très raisonnable, ou de faire de jolis cadeaux d'Amérique (puisque la marque est américaine et non vendue en France) aux dames ! Et bien sûr, tous leurs produits sont disponibles individuellement, en quantité plus grande que dans les kits.

Le seul défaut de la gamme Burt's Bees, c'est de ne pas être commercialisée en Europe... donc si vous venez visiter les USA, passez dans un drugstore CVS ou dans un magasin de produits naturels pour essayer le baume et craquer pour un kit, en espérant trouver bientôt la gamme en France.

28 août 2007

state quarters

NY_winnerJe dois vous avouer quelque chose : je souffre de collectionnite aigüe.

Au passage, si vous souffrez comme moi de TOC (Tendance Obsessionelle à la Collection, that is), évitez de partir un an et demi dans une ville où il y a plein de trucs à acheter, car qu'on se le dise, la limite autorisée dans l'avion est de deux bagages de 23 kg maxi par personne en soute + 1 bagage à main dont les dimensions cumulées ne dépassent pas 115 cm. Pour le bagage à main, la règle a l'air très souple : je vois toujours tout-le-monde se pointer avec 3 ou 4 sacs et je compte bien en faire autant pour le retour. Par contre pour les bagages en soute, 4 fois j'ai dépassé le poids maxi d'un ou deux kilos, trois fois c'est passé, une fois on m'a demandé de choisir entre virer des affaires de ma valise ou payer un supplément (alors que je n'avais qu'une valise au lieu de deux autorisées, c'était un peu pas sympa, mais bon). Donc, méfiance.

Bref, revenons à nos quarters, puisqu'il s'agit bien de cela. Parmi mes collections culturelles (oui oui), il y a celle des pièces de monnaie, de tous pays et de toutes époques (je suis fière d'avoir quelques raretés, du moins je crois que c'en sont).
Or un jour, peu après mon arrivée à NYC, je découvre dans mon porte-monnaie un quarter (c'est-à-dire une pièce de 25c) qui ne ressemble pas aux autres : au lieu d'être affublée de l'aigle traditionnel, cette pièce représentait un état d'Amérique. Il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre que je venais de mettre un pied dans une quête sans relâche pour obtenir les 50 quarters correspondant aux 50 états. J'ai donc découvert que 5 pièces sont frappées chaque année, et que le programme de 10 ans se termine dans un an et demi. Aujourd'hui, je possède 38 des 43 états déjà mis en circulation : les paris sont donc ouverts pour savoir si je réussirai à trouver les 5 quarters manquants avant de quitter le pays !

Mais il n'y a pas que les quarters qui m'intéressent. J'ai trouvé 7 designs différents pour les nickels (pièces de 5c) dont 5 célèbrent le bicentenaire de l'achat de la Louisiane et l'expédition de Lewis et Clark (les Westward Journey Nickels) et un nickel datant des années 30, représentant un Natif d'Amérique (acheté lors d'un pow-wow) ; deux designs pour les pennies (pièces de 1c) ; les dimes (10c) n'ont visiblement jamais changé. Il existe aussi diverses pièces de 1 dollar (j'en ai une) avec une série sur les Présidents, et des pièces de 1/2 dollar... celles-là je n'en ai jamais vues !

Sur le site officiel de la banque des USA, vous pouvez découvrir toutes les pièces commémoratives mises en circulation et apprendre plein de choses intéressantes : par exemple, savez vous que le mot dollar vient de l'allemand Thaler, qui était une grande pièce d'argent utilisée dans beaucoup d'endroits. Ainsi, avant la création de la monnaie américaine, beaucoup de colons possédaient des dollars espagnols... d'où le choix du mot dollar pour la monnaie du nouveau pays.

Ca n'a l'air de rien pour qui ne s'y intéresse pas, mais la numismatique c'est vraiment passionnant. Et une fois qu'on y a goûté, on ne peut s'empêcher de vérifier sa monnaie en sortant d'un commerce, à la recherche d'une pièce non encore possédée, ou de demander à tout-le-monde de nous garder sa monnaie pour vérification... d'ailleurs dès mon retour en France, je reprends ma collection des pièces européennes :o)

edit il ne me manque plus que deux états : le Missouri et l'Idaho (qui le modèle en cours donc toutes ne circulent pas encore)... plus qu'une semaine pour deux modèles, c'est jouable. Si vous avez parié sur moi, vous avez une bonne chance de gagner ;o)

26 août 2007

les tips

71550775Aux USA, le service (un peu comme l'amabilité) n'est jamais compris dans les prix (restau, taxi, etc). C'est donc au client d'ajouter un pourboire, que l'on appelle tip.
Vous allez me dire "c'est bien, cela incite le serveur à produire un service de qualité, son pourboire en dépendant". Eh bien non, même pas. Car le tip n'est pas vraiment laissé à la discrétion du client et ne varie visiblement pas selon la qualité du service : même mécontent, le client new-yorkais (habitué de toute façon à être servi au lance-pierre) laisse le tip normal, qui est de 18%, la plupart du temps arrondi à 20%. Moi je joue quand même dessus : si je suis contente, j'ajoute un chiffre rond qui fait plus de 18%, si je trouve le service bof je laisse 15% et si je suis mécontente (par exemple chez Ollies pour ceux qui ont lu le billet sur l'amabilité) je ne laisse que 10%... et je pars très vite. Car gare à vous si vous ne sortez pas vos billets assez vite ou si vous ne laissez pas assez : dans un restaurant chinois de Chinatown, le serveur m'a barré le passage à la sortie parce que je n'avais rien laissé sur la table. Je lui ai expliqué que sa collègue caissière ayant substitué $2 sur ma monnaie, il n'avait qu'à voir avec elle pour son tip. Ca ne leur a pas beaucoup plu... zut, une touriste qui ne se laisse pas arnaquer ;o)
S'il est vraiment content, s'il veut impressionner la belle qu'il a invitée à dîner, ou s'il veut que le serveur se souvienne de lui pour témoigner en sa faveur dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de sa maîtresse (comment ça, je regarde trop Without a trace ? ;o), le client laisse un gros pourboire, genre 30%. Mais personne ou presque ne laisse moins que le tip annoncé de 18%... sauf les français.

Car nous, français, sommes connus pour être radins. Tout simplement parce chez nous le service est compris et que beaucoup on du mal à se mettre dans la tête que ce n'est pas le cas ici, même quand on leur explique. Bon OK, on est peut-être un peu radins aussi ;o) Et une fois qu'on s'est fait à l'idée du tip, on a encore du mal à monter à 18%, beaucoup se contentent d'un 10% parce que "c'est plus facile à calculer" (ben voyons !). Du coup, méfiez-vous amis touristes : les serveurs ont vite fait de reconnaître notre accent et d'ajouter eux-même leur pourboire sur la facture. Vérifiez donc toujours en détail votre note avant de payer, pour savoir si vous devez ou non rajouter un tip.

Sachez aussi que dans le cas des groupes, le tip est systématiquement ajouté. Selon le restau, la notion de groupe commence à 6, 8, 10 personnes... c'est indiqué sur la carte ou à l'entrée.

Tout ça fait drôlement monter les prix au restau : les prix sur la carte ne comprennent ni les taxes (environ 9% à NY) ni le tip... le prix réel est donc facilement 30% supérieur au prix annoncé, et nous Français avons du mal à nous y faire, habitués que nous sommes aux prix TTC !

Enfin si vous payez en CB, vous devez ajouter le tip à la main sur le ticket, calculer le total et signer, comme en Belgique par exemple. Ne laissez jamais le champ vide ! Si, parce que vous êtes français, le serveur vous a déjà fait payer le tip dans le total, ajoutez $0 sur la ligne tip et recopiez le total sur la ligne suivante... sinon le restaurateur mettra ce qu'il veut et la facture risque d'être salée s'il est malhonnête ! Faites attention aussi à bien former les chiffres que vous écrivez, méfiez-vous particulièrement de la confusion entre 1 et 7 : les Américains ne dessinent pas la petite barre du 7 comme les Français, et se contentent d'une barre verticale pour le 1, alors que nous ajoutons une petite barre en haut (ils sont allergiques aux petites barres :o). Autrement dit, un 1 français ressemble à s'y méprendre à un 7 américain... ça n'a l'air de rien mais d'après le Guide du Routard, beaucoup de touristes français ont de mauvaises surprises en recevant leur décompte de banque en rentrant de leurs vacances aux USA.

Et puis pour finir, n'oubliez pas le taxi : il attend un tip entre 10 et 15% et vous allez vous faire insulter (et vous payer la honte dans la rue) si vous essayer de vous en affranchir. Certains le prennent directement sur la monnaie.

Voilà, vous êtes prévenus !

edit : Peaudane rappelle dans les commentaires comment calculer rapidement le tip (attention, ce n'est valable que pour l'état de NY puisque les taxes varient selon les états) : la tax à NY valant presque 9% et le tip étant censé être de 18%, quand on vous donne la note il vous suffit de multiplier par 2 la tax annoncée et d'arrondir au dollar supérieur : vous avez votre tip. Rien ne vous empêche de mettre plus si vous êtes content, ou moins si le service s'est mal passé (et là vous partez en courant ;o).

26 août 2007

un monde parallèle dans la ville

daisy06 Ce que je préfère à NYC ? Les animaux sauvages et les coins de nature que l'on y rencontre, complètement décalés dans cette ville où les buidings atteignent 120 étages et où les voitures font la loi. Et pourtant, je ne vous en ai encore jamais parlé !

Si les écureuils gris (squirrels) sont les chouchous des touristes, prenant la pose devant les appareils photo (incroyable, mais vrai :o) dans l'espoir d'obtenir un morceau de cookie, il faut être un peu plus observateur pour découvrir les autres beautés cachées de NY côté nature sauvage. Il faut souvent savoir lever le nez, surtout, car nombre d'animaux incroyables nous observent (ou plutôt nous ignorent, la plupart du temps) depuis les branches des arbres au-dessus de nos têtes. Faucons, oiseaux de toutes les couleurs, ratons laveurs, oies et dindes sauvages, tortues et autres... vivent ici, en parallèle de la folie humaine, de ces gens qui courent partout et ne voient de la vie animale que les chiens d'appartement, les pigeons, les rats et les cafards.
Cette nature cachée est mon garde-fou, au sens propre : si je n'avais pas eu l'occasion de partir régulièrement en exploration, munie de mon appareil photo, à la recherche des animaux sauvages pour oublier cette ville hideuse, je crois que je n'aurais pas tenu le choc pendant un an et demi.
Je vais donc, dans les quelques prochains billets, partager quelques-uns de mes trésors avec vous.

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